Histoire

 

Histoire des jardins familiaux

[Extraits de la page wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Jardins_familiaux]

Les jardins ouvriers (ou jardins associatifs) (jardins communautaires au Québec), apparus à la fin du XIXe siècle, sont des parcelles de terrain mises à la disposition des habitants par les municipalités. Ces parcelles, affectées le plus souvent à la culture potagère, furent initialement destinées à améliorer les conditions de vie des ouvriers en leur procurant un équilibre social et une autosubsistance alimentaire.

Les jardins ouvriers prendront dans le langage officiel (pas dans le langage courant) l'appellation de jardins familiaux après la Seconde Guerre mondiale.

Aujourd'hui, ils bénéficient d'un regain d'intérêt en contribuant à créer à proximité des villes des « oasis de verdure » qui sont utiles face à la menace du réchauffement climatique. Ils répondent aussi aux préoccupations actuelles de produire localement des légumes par des catégories de population à faibles revenus et participent à créer du « lien social » dans les zones urbanisées.

Les premiers jardins ouvriers ont sans doute été créés à Sedan, dans les Ardennes, par Félicie Hervieu, devançant l'abbé Lemire. Autour de cette initiative, une organisation se constitue en 1893, sous le nom d'œuvre de la reconstitution de la famille. Elle regroupe alors 145 personnes de 27 familles. Cinq ans plus tard, cette organisation rassemble 530 personnes de 125 familles. Une de ses particularités est qu'elle est exclusivement dirigée par des femmes.

 

En 1904, il n'existe que 48 jardins ouvriers en région parisienne pour 3,5 millions d'habitants. Par le biais de la Société des jardins ouvriers de Paris et banlieue, leur multiplication est favorisée. En 1913, la région parisienne en possède 1 515, dont la moitié est implantée en banlieue.

Félicie Hervieu

Félicie Hervieu, née Marie Félicité Bridoux le 22 septembre 1840 à Chémery-sur-Bar, morte à une date inconnue, est une personnalité sedanaise proche du mouvement de la démocratie chrétienne en France, qui a initialisé dans cette ville de Sedan plusieurs innovations sociales.

Remettant en cause "les vertus  de la charité", elle est surtout connue pour avoir expérimenté sur le terrain de nouveaux modes d’assistances aux familles ouvrières soumises à des conditions de vie très dures. Elle a ainsi créé les premiers jardins ouvriers en France, même si le terme même de jardin ouvrier a été imaginé par un homme, le docteur Lancry, et si cette idée a été mise en exergue auprès de l’opinion publique et du monde politique par un autre homme, l’abbé Lemire.

L'abbé Lemire

 

 L'abbé Jules Lemire (1853-1928) a été député et maire d'Hazebrouck. Ce prêtre démocrate, connu pour avoir créé les jardins ouvriers en France, a bataillé durant trente-cinq ans à la Chambre des députés pour défendre les droits des plus humbles.

 De l’abbé Lemire, on retient généralement le rôle qu’il a joué dans la création et dans le développement des jardins ouvriers en France. Mais sait-on que ce prêtre de Flandre française a également été député de 1893 jusqu’à sa mort survenue en 1928 ? Tout au long de ces trente-cinq années, il s’est attaché à faire passer des valeurs de solidarité, de tolérance et de démocratie. Son action en faveur de l’amélioration concrète du sort de tous les hommes, en particulier des ouvriers, lui a valu d’incessantes critiques dans les milieux bien pensants et dans l’autorité ecclésiastique qui a désavoué à plusieurs reprises ses idées de justice sociale en avance sur son époque.

 L’abbé Lemire s’est battu pour que les femmes venant d’accoucher bénéficient d’une période de repos avant de reprendre le travail ; pour qu’un ministère du Travail soit créé ; pour que la durée du travail hebdomadaire soit réduite ; pour que la journée de repos hebdomadaire se généralise ; pour que l’on interdise le travail de nuit des enfants ; pour que l’ouvrier bénéficie d’un logement décent et d’un coin de terre ; pour que la peine de mort soit abolie…